La Rhune est une montagne mythique du Pays basque, dans les Pyrénées Atlantiques, dont le sommet culmine à un peu plus de 900 m d’altitude. Elle se situe non loin de la frontière espagnole. L’attraction phare des lieux est le petit train à crémaillère qui permet aux visiteurs d’atteindre le sommet en 35 minutes, sans se fatiguer, tout en profitant pleinement du paysage. Au sommet de La Rhune, le panorama est spectaculaire ! Par beau temps, les touristes peuvent profiter d’une vue panoramique à 360 degrés sur la côte atlantique, des Landes à San Sebastian, ainsi que sur les Pyrénées françaises et espagnoles ! C’est devenu l’une des attractions touristiques les plus prisées de la région.
Au sommaire
- La Rhune, une montagne empreinte de légendes
- L’homme et La Rhune, une histoire riche et ancienne
- La création du train à crémaillère de La Rhune
- Les randonnées sur La Rhune
- La Rhune, un écosystème riche et varié
- Que faire au sommet de La Rhune ?
- Les autres petits trains du Pays basque
- Quelques conseils pratiques
La Rhune, une montagne empreinte de légendes
De nombreuses légendes entourent ce sommet sacré du Pays basque. Ainsi, à la nuit tombée, La Rhune serait le théâtre de chasses fantastiques menées par des personnages mythiques. Des spectres, des rois maudits ou encore des sorcières auraient même été aperçus lors de ces chasses fantômes. D’autres rumeurs mentionnent la présence de fées qui auraient dissimulé un fabuleux trésor dans les grottes des environs. Enfin, quelques habitants croient fermement que La Rhune est protégée par des esprits bienveillants. Ces derniers veilleraient sur la montagne et apporteraient la chance à ceux qui respectent l’équilibre naturel de la région.
Si vous vous aventurez sur les pentes de cette montagne, ouvrez bien l’œil et soyez attentif au moindre scintillement. Peut-être tomberez-vous sur l’or caché des fées…
L’homme et La Rhune, une histoire riche et ancienne
La présence de l’homme sur les pentes de La Rhune est ancienne. Elle remonte, en effet, à la Préhistoire comme en atteste les cromlechs, les tumuli et les dolmens.
Au début du XVIIème siècle, durant les chasses aux sorcières qui agitèrent la région, le juge Pierre de Lancre y aurait fait brûler des sorcières. Il était convaincu que celles-ci se réunissaient au sommet de la montagne afin d’y mener leurs sabbats en toute discrétion.
En 1859, l’impératrice Eugénie fait l’ascension de La Rhune et lance la mode des excursions sur la montagne. Un obélisque de granit commémore cet évènement. La Rhune devient un lieu de promenade très apprécié par la haute-société du XIXème siècle. Cependant, son accès demeure difficile. En 1908, l’idée de créer une ligne de chemin de fer à vocation touristique entre le col de St-Ignace et le sommet de La Rhune commence donc à faire son chemin.
La création du train à crémaillère de La Rhune
L’histoire du petit train de la Rhune remonte au tout début du XXème siècle. Sa construction débute en 1912 mais se trouve rapidement interrompue par la première guerre mondiale (1914-1918). Les travaux reprennent peu après la fin du conflit, en 1919, et se poursuivent jusqu’en 1924. L’objectif était de permettre un accès plus facile au sommet de la montagne pour les touristes mais aussi pour les habitants de la région.
Le système à crémaillère utilisé pour ce chemin de fer a été conçu par l’ingénieur suisse Carl Roman Abt. Il permet au train de gravir des pentes raides en utilisant un rail denté qui s’engage dans une crémaillère centrale, ce qui offre une traction supplémentaire. Cette technologie s’avère être essentielle pour surmonter les fortes inclinaisons de La Rhune. Le site est un peu délaissé pendant la seconde guerre mondiale (1939-1945) mais son exploitation reprend rapidement après le conflit.
Le train à crémaillère a d’abord été alimenté par une locomotive à vapeur. Cependant, au fil du temps, il a été modernisé afin de permettre l’utilisation de locomotives électriques. En 1978, les habitants de la commune voisine de Sare rejette la création d’une route menant au sommet de la Rhune, pérennisant de ce fait l’utilisation du train à crémaillère. Aujourd’hui, les visiteurs peuvent monter à bord du train pour une expérience pittoresque et mémorable. Il reste l’un des derniers trains à crémaillère encore en exploitation.
Les randonnées sur la Rhune
Le petit train de La Rhune est un moyen très agréable de gravir un sommet mythique de la région sans faire le moindre effort. En 35 minutes, vous vous retrouvez à un peu plus de 900 mètres d’altitude. Toutefois, de nombreux sentiers de randonnée permettent de faire l’ascension de La Rhune de manière plus sportive. La randonnée reste le meilleur moyen pour s’immerger dans la culture locale tout en observant la faune et la flore.
Le sentier le plus fréquenté est celui du col de St Ignace, depuis la gare du train à crémaillère. Un peu plus de 2h sont nécessaires pour parvenir au sommet avec un segment assez difficile. En chemin, vous pourrez admirer la redoute de Mouiz, une fortification de l’époque napoléonienne. Des ouvrages militaires, en effet, furent construits à proximité de la frontière franco-espagnole à partir de 1793-1794. Elles servirent, notamment, à contrer les offensives de l’armée du futur duc de Wellington en 1813. Ainsi, plus de 20 redoutes se répartissent sur les territoires d’Ascain, Sare ou Urrugne. Certaines se trouvent donc sur la montagne de La Rhune, ultime sommet pyrénéen avant d’atteindre l’Atlantique. Il s’agit de fortifications isolées qui servaient de refuge pour les fantassins. Le redoute de Mouiz est l’une des mieux conservée de la région. Bien sûr, avec ce sentier, vous pouvez monter au sommet de La Rhune grâce au petit train et redescendre en empruntant les sentiers de randonnées. Ou inversement, selon votre motivation !
Il existe aussi quelques randonnées moins exigeantes comme celle qui part du village de Sare. Le sentier est fréquenté, essentiellement, par les locaux et présente une difficulté modérée. Vous pouvez, également, opter pour le sentier des 3 fontaines qui vous mènera au col du même nom d’où vous aurez une vue imprenable sur les environs. Profitez-en pour admirer les cayolars. Il s’agit de bergeries traditionnelles, le plus souvent en ruine, dans lesquelles les bergers vivaient pour surveiller leurs troupeaux. Ce sentier est idéal pour ceux qui préfèrent les randonnées plus courtes et moins exigeantes.
La Rhune, un écosystème riche et varié
La Rhune possède une faune et une flore riche avec un écosystème fragile qu’il faut protéger et préserver. L’animal emblématique de la région est le pottock, une race de poney vivant essentiellement à l’ouest du Pays basque français. Au XIXème siècle, ils étaient utilisés dans les mines et pour transporter la contrebande à travers les sentiers de randonnée entre la France et l’Espagne. Aujourd’hui, ils participent à l’entretien de la montagne et font partie intégrante de la culture basque.
Le sommet de La Rhune est, également, l’endroit idéal pour admirer les vautours fauves. Cette espèce, autrefois menacée, voit ses effectifs augmenter ces dernières années. Le train de La Rhune collabore avec Hegalaldia, une association locale de sauvegarde de la faune sauvage. Ainsi, il est possible d’assister à la remise en liberté d’oiseaux soignés (dont des vautours) certains dimanches en saison. Vous pouvez consulter leur agenda afin de connaître les dates de ces remises en liberté.
Que faire au sommet de La Rhune ?
Une fois au sommet de La Rhune, plusieurs activités s’offrent à vous. Vous pouvez, bien sûr, choisir un coin calme et isolé afin de vous détendre et d’admirer le paysage. N’oubliez pas vos jumelles afin d’admirer les vautours et autres rapaces qui peuplent les lieux. Des visites guidées sont, également, organisées au sommet. Elles sont totalement gratuites et durent entre 30 et 45 minutes. C’est l’occasion idéale pour en apprendre davantage sur l’histoire du train ainsi que sur la faune et la flore du massif de La Rhune.
Vous pouvez aussi choisir de vous restaurer. Trois ventas ou restaurants espagnols se trouvent au sommet de La Rhune. Vous pourrez boire un verre et déguster des tapas tout en jouissant d’un panorama fabuleux.
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Les autres petits trains du Pays basque
Vous souhaitez continuer à explorer les sommets basques sans vous fatiguer ? Cela tombe bien car il existe un second petit train, bien moins connu, qui vous permet de gravir un autre sommet important de la région. Il s’agit du Mont Baigura qui culmine à 897 m d’altitude. Il se situe entre les provinces du Labourd et de Basse-Navarre. Une base de loisirs est implantée aux pieds du massif. Ainsi, il est possible de faire de la randonnée, du VTT mais aussi de l’escalade et du parapente. Pour ceux qui n’auraient pas le temps (ou l’envie) de gravir la montagne en passant par l’un des nombreux sentiers de randonnées, il est possible d’accéder au sommet en prenant un petit train. En réalité, il s’agit de deux wagons tirés par un tracteur. La montée, un peu poussive, se fait en trente minutes. Le train effectue un premier arrêt à mi-chemin, directement au début du sentier de découverte. Sinon, vous pouvez rester à bord jusqu’au sommet. De là-haut, la vue sur la côte Atlantique et les Pyrénées est magnifique. Vous pourrez, également, admirer des cromlechs. Il s’agit de monuments mégalithiques de la Préhistoire qu’il est assez fréquent de retrouver sur les sommets du Pays basque. Ils se présentent sous la forme de cercles de pierres et servaient, autrefois, de sépultures pour des personnages importants.
Quelques conseils pratiques
La Rhune, montagne sacrée du Pays basque, est un havre de paix à l’écosystème fragile et varié. En petit train ou à pied, c’est un véritable régal d’arpenter ce sommet riche en histoire et en légendes. Toutefois, quelques précautions de base sont à appliquer lors de vos déplacements en montagne où la météo peut être changeante. Prévoyez donc des capes de pluie et portez des vêtements adaptés à la randonnée (pas de claquettes, même si vous optez pour le petit train). Enfin, il est important de ne laisser aucune trace de votre venue afin de préserver cet environnement unique.
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